Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vais vous faire part de mon expérience personnelle et de mon cursus, pour vous démontrer que mon redoublement est la meilleure chose qui me soit arrivée sur un plan scolaire.
Un élève moyen au lycée. Un élève Je suis arrivé à la fac de droit, par le plus grand des hasards. En effet, rien ne me prédestinait aux études de droit. Au lycée, je ne travaillais pas beaucoup. J’étais un élève très moyen. Je passais en année supérieure, en donnant “un coup de collier” au dernier moment, histoire de ne pas redoubler. Il faut dire que j’avais à coeur de conserver mon année d’avance que j’avais acquis en sautant le CP. J’ai toujours fait le strict minimum. Sans plus. D’ailleurs, mon baccalauréat, je l’ai réussi à 10,5. Ce n’est donc pas fameux.
Interprète, pas fait pour moi. Viens le temps de vous expliquer comment je suis entré à la fac de droit. Au départ, à la fin de ma terminale, je souhaitais devenir interprète. Vous savez ces gens que vous entendez parfois à la télé pour traduire ce que dit un mec. Je m’étais donc inscrit sur PostBac dans une université de langues. Mais, de nombreux échos négatifs m’ont été rapporté à propos de ce cursus (notamment de faibles perspectives d’emploi). C’est pourquoi je me suis désinscrit de l’ensemble de mes choix, au mois de mai il me semble. Je n’avais donc plus aucune porte où aller. Rien. Le néant. Sauf, peut-être une… Le droit !
Un journaliste en devenir ? A l’époque, j’avais gardé dans un coin secret de ma tête une ambition de travailler dans le milieu journalistique. Une lubie de passage sans doute. Peu importe, des proches m’ont conseillé de m’inscrire à la fac de droit. De la sorte, me disaient-ils, je pourrai peut-être améliorer ma catastrophique expression écrite et me cultiver davantage. Je les ai écouté, sans véritablement y croire. Peu importe, je me suis inscrit au dernier au moment à l’Université Jean Moulin Lyon III. Un nouveau monde s’ouvrait à moi, une nouvelle vie estudiantine.
La fac’, un nouveau monde. Je commence les enseignements au mois de septembre, alternant entre l’absentéisme et la présence en cours magistral. Les premiers cours d’introduction générale au droit ne me plaisaient guère…Mais, au fil du temps, j’ai commencé à prendre conscience qu’être cultivé, qu’être intéressé à d’autres choses que mes “Violons d’Ingres” m’apporterait nécessairement quelque chose. Je me suis donc mis à m’intéresser – certes de loin – aux premiers cours de droit civil. Mais, sans les travailler. Parallèlement, j’ai découvert les joies des sorties du jeudi soir, du vendredi soir et du samedi soir. Difficile de se mettre au boulot dans ces conditions.
Des premiers examens ratés. C’est donc en toute logique que j’ai raté ma première session d’examen au mois de décembre. Pour autant, je restais intéressé par les cours. Mais, toujours de loin. Pour le deuxième semestre, là encore, les sorties étaient nombreuses alors que ma présence aux cours magistraux était faible.
Le choix sacramentel. Viennent les examens du second semestre. Les résultats tombent au mois de juin. C’est une catastrophe. Evidemment. Je me suis alors plongé dans de longues périodes de réflexion sur mon avenir. “Suis-je fais pour le droit ?”. “Dois-je persister dans ma lancée?“. Les hésitations étaient nombreuses. Les réponses absentes. Mais, un jour, je me suis mis à dire que je n’avais jamais redoublé d’année. J’avais même une année d’avance. Alors, pourquoi ne pas redoubler pour la première fois ? Je fonce, je prend la décision de refaire une année de droit. On verra bien.. Mes chers amis, c’est le meilleur choix que j’ai fait de ma vie (au niveau scolaire, j’entends-bien). Redoubler a été pour moi tellement bénéfique pour la suite de mes études.
Sauver les meubles. Arrivaient les rattrapages. Je n’avais quasiment pas ouvert un livre de l’année. J’ai donc pris la décision d’essayer de valider le maximum de matières au rattrapages. J’ai réussi à en valider quelques-unes, essentiellement des mineures.
Un mal pour un bien. Ma deuxième première année, je me suis mis vraiment à travailler, tout en conservant une vie sociale étudiante. J’ai eu de bonnes notes, ce qui m’a encouragé à bosser davantage. J’ai validé ma deuxième première année, avec un moyenne de 12,5. Ensuite, j’ai réussi du premier coup (sans rattrapage) ma L2 à 13,5, ma L3 avec la même moyenne, mon M1 à 13,3 et mon M2 à 14,5… Des moyennes convenables.
Mais, alors pourquoi redoubler ma L1 m’a été si bénéfique ?
La fac, un univers nouveau. En vérité, je ne vois qu’une véritable raison. Je considère que s’il y a bien une année où l’on peut redoubler, c’est la première. En effet, au cours de cette année, on y découvre la fac, les sorties, la B.U, les amphis… Bref, on entre dans un nouvel univers, totalement inconnu, totalement insoupçonné. Difficile de s’acclimater. De nouvelles habitudes, de nouvelles formes de cours (cours magistraux en amphi’) et, surtout, un nouveau vocabulaire et des nouveaux mécanismes à apprivoiser rapidement. Redoubler sa première est année est plus que bénéfique. Cela vous permet de mieux comprendre, de mieux vous imprégner de ce nouveau monde qu’est le droit, mieux connaitre les mécanismes utilisés, mieux appréhender les nouvelles notions, qui sont sensées vous suivre pendant quelques années futures…
Valider son année de justesse, une fausse bonne idée. En validant votre première année de justesse (juste au-dessus de 10), vous n’avez certes pas perdu d’années. Vous n’avez pas perdu votre temps. Vous allez pouvoir fêter ça. Parce que c’est quand même bien de réussir. Mais, paradoxalement, vous partez avec un désavantage (sauf cas particuliers). Si vous validez avec une si faible marge de manoeuvre, c’est que vous n’avez pas suffisamment compris toutes les notions, tous les mécanismes…Plus encore, vous passez en deuxième année découvrir deux matières difficiles : le droit des obligations et le droit administratif. Sans avoir acquis les bases enseignées en première année (ou en les ayant acquis de manière imparfaite), sachez qu’il vous sera très difficile de valider directement votre L2. Vous redoublerez sûrement votre deuxième année. Et vous aurez toujours ces lacunes dans les matières basiques que vous auriez appris en première année (droit civil, droit constitutionnel, droit de l’Union Européenne…). Une mauvaise idée alors.
Une arme supplémentaire. Tandis que si vous redoublez votre première année, les bases, vous les aurez. Du moins, plus que quelqu’un qui est passé de justesse en L2. Avec ces bases, vous pourrez vous lancer à la conquête des études de droit, plus armé que jamais. Donc, si vous vous posez des questions sur votre avenir, sachez que tout est possible en droit.
Passer d’un élève très moyen au lycée à un bon étudiant à l’université, c’est possible. Et accessible à tous. Simplement, il faut le savoir. Il faut le vouloir. Croyez en vous !
Je vous remercie d’avoir lu cet article. J’espère qu’il vous aura été utile dans vos questions sur votre avenir.
A très bientôt.